L'IMI s'entretient avec le PDG du groupe Latitude, Eric Major - RIF Trust
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Latitude dans l'actualité Date: 12 mars, 2020

L’IMI s’entretient avec le PDG du groupe Latitude, Eric Major

L’IMI s’entretient avec le PDG du groupe Latitude, Eric Major

Eric Major, PDG du groupe Latitude, s’entretient avec Christian Nesheim, fondateur d’Investment Migration Insider (IMI), dans le cadre d’un nouveau service appelé Ten on the Weekend. Christian pose les mêmes dix questions à une personnalité du secteur. Cela permet aux lecteurs d’apprendre à connaître la personne interrogée à un niveau plus personnel et informel. Vous ne les voyez pas dans leur cadre professionnel habituel. Le groupe Latitude est la société mère de RIF Trust et de notre partenaire, Latitude.

Comment occupez-vous vos week-ends ?

Si je ne suis pas en voyage d’affaires quelque part dans le monde, ma femme et moi essayons de nous retrouver entre amis autour d’un verre ou d’un dîner le vendredi ou le samedi soir. La plupart du temps, le samedi matin, je suis un véritable bourreau, car ma femme et moi jouons généralement deux heures de tennis et elle me bat toujours. Le dimanche, il y a les 4 à 8 heures obligatoires de travail de bureau, juste pour tenir le coup après une semaine chargée, mais j’essaie aussi de compenser cela par une heure ou deux sur mes guitares pour gauchers, ce qui me permet de relâcher un peu la pression et de faire jaillir mon esprit créatif.

Quels sont vos trois principaux objectifs professionnels pour cette année ?

Nous avons clôturé l’année 2019 en beauté, avec une augmentation des ventes de 38 % par rapport à l’année précédente. L’un de nos objectifs pour 2020 est donc de réitérer ce succès en recrutant davantage de responsables du développement commercial et en pénétrant de nouveaux marchés, ce qui se trouve être notre deuxième objectif.

Nous poursuivrons notre expansion sur de nouveaux marchés, notamment en Asie du Sud-Est et en Afrique. Notre troisième objectif est de conclure un partenariat stratégique avec un grand acteur international et institutionnel qui offre des services complémentaires à ceux de Latitude. Cela peut prendre la forme d’une collaboration commerciale, d’une entreprise commune ou éventuellement d’une acquisition pure et simple. Nous menons des discussions intéressantes à ce sujet et espérons que cet objectif se concrétisera dans le courant de l’année 2020.

Quelle est votre plus grande préoccupation commerciale à l’heure actuelle ?

Ce qui me préoccupe le plus, c’est le resserrement constant de l’étau autour du cou de notre industrie. Au cours des cinq dernières années, nous avons assisté à une recrudescence des attaques de la part des médias, et je pense que cela commence à peser commercialement sur certains acteurs clés.

Franchement, notre secteur mérite une partie de la mauvaise presse qu’il reçoit si l’on considère des histoires telles que celles de personnes imprudentes et de personnes qui se sont rendues coupables d’un crime contre l’humanité. Des politiciens cupides vendent des passeports diplomatiques dans les Caraïbes, ou des lacunes évidentes dans les procédures de diligence raisonnable dans le cadre de certains programmes, ou des vidéos d’entreprise mystère accablantes exposant des pairs du secteur, à des allégations de falsification d’élections dans les Caraïbes et peut-être ailleurs. Cela ne semble jamais finir et, franchement, cela entache le travail très honnête et méritoire que la plupart d’entre nous effectuons jour après jour, en essayant de donner aux clients et à leurs familles les moyens de se prendre en charge grâce aux services que nous fournissons.

Quel livre se trouve sur votre table de chevet en ce moment ?

En ce moment, deux livres magnifiques mais diamétralement opposés :

Une petite histoire de la philosophie par Nigel Warburton et Peanuts Every Sunday par Charles M. Schulz.

Le premier présente de manière attrayante les grands penseurs de la philosophie occidentale et leurs idées les plus convaincantes sur le monde et la vie en général. La seconde est simplement pour me rappeler la trivialité de la vie quotidienne – Bon sang, Charlie Brown !

Comment et quand avez-vous commencé à travailler dans le secteur de la migration des investissements ?

Mon premier jour dans l’industrie a été le12 septembre 1994. J’ai été embauché à Montréal en tant que responsable du programme des immigrants investisseurs de la Banque nationale du Canada. J’avais postulé pour ce poste juste après avoir obtenu mon master en économie. Comme beaucoup de vos lecteurs le savent déjà, la province de Québec est le fondement de l’industrie de la résidence par investissement.

Quelle belle expérience d’apprentissage ! J’ai occupé ce poste pendant deux ans avant de décrocher l’emploi de mes rêves chez HSBC à Vancouver, où je faisais le même travail, mais pour un groupe international beaucoup plus important. J’ai occupé cette fonction pendant 15 ans, à l’époque de l’apogée du programme canadien d’immigration et d’investissement (PII). L’expérience a été tout simplement géniale. J’ai ensuite quitté Vancouver pour m’installer à Jersey et diriger Henley & Partners, ce qui m’a permis d’élargir mon expérience dans le domaine de la citoyenneté par l’investissement. En 2017, j’ai décidé de voler de mes propres ailes et j’ai lancé Latitude, une expérience extrêmement enrichissante.

Quel est le moment dont vous êtes le plus fier en tant que prestataire de services ?

Eh bien, après plus de 25 ans dans le secteur, j’ai la chance de pouvoir dire qu’il y en a eu beaucoup, mais si je devais n’en choisir qu’un, ce serait d’avoir participé aux négociations qui ont finalement abouti au lancement du PII fédéral (Canada) entre 1999 et 2001 qui, dans les trois ans qui ont suivi son lancement, est devenu le plus grand programme de résidence par l’investissement au monde. Avec le gouvernement fédéral, j’ai été l’un des principaux contributeurs à sa création et mon équipe et moi-même, à HSBC, avons réussi à conquérir plus de 40 % de parts de marché au cours des années 2001-2008. Nous avons parcouru le monde et fait venir au Canada plus de 4 000 investisseurs et leurs familles. C’était à l’époque…

Quel développement du marché de la migration des investissements vous a le plus surpris au cours de l’année écoulée ?

  • La déréglementation du marché chinois des consultants en immigration fin 2018 et son impact sur le marché le plus important du secteur.
  • La fermeture du PII québécois, le plus ancien RBI au monde, est un triste jour pour nous, les vieux routiers de l’industrie canadienne du PII.
  • La chute du Premier ministre Joseph Muscat à Malte. Il est incroyable de constater à quel point la frontière entre le succès et l’échec est étroite.

Si vous pouviez revenir 10 ans en arrière, quelle décision commerciale changeriez-vous ?

Dans la vie, la patience est généralement une bonne chose, mais dans le monde des affaires, c’est souvent un luxe que l’on ne peut pas se permettre. Le recul est toujours de 20-20, mais il y a peut-être eu deux ou trois fois au cours des dix dernières années où j’aurais aimé réagir un peu plus vite ou prendre une décision un peu plus tôt. La chance était encore de mon côté à la fin, mais j’aurais pu obtenir un meilleur résultat si j’avais réagi plus rapidement. La leçon à retenir est qu’il faut se fier à son instinct et, une fois la décision prise, aller jusqu’au bout et ne pas tergiverser.

Quelle personnalité du secteur de la migration des investissements admirez-vous le plus ?

J’ai beaucoup de respect pour nombre de mes collègues du secteur, dont certains sont des pionniers, mais, après mûre réflexion, je dois lever mon chapeau aux fonctionnaires qui, à l’origine, ont pris le risque d’élaborer une politique gouvernementale qui a fini par créer le secteur que nous connaissons aujourd’hui.

Seuls quelques-uns de vos lecteurs connaissent les noms de Louise Robic et de Gérald Godin, qui sont en fait les créateurs du Programme Immigrants Investisseurs du Québec. L’idée a été développée par le ministre Gérald Godin lorsqu’il était ministre de l’immigration au début des années 1980 et a finalement été concrétisée par son successeur, le ministre Louis Robic, en 1986.

La formule Godin-Robic était unique parce que le ministère de l’Immigration du Québec opérait dans le cadre d’un partenariat extrêmement efficace avec des institutions financières privées, dont des groupes comme Desjardins, la Banque nationale du Canada, la Banque Scotia, etc., qui étaient chargées de trouver l’investisseur et d’aider le gouvernement à allouer leurs capitaux à des petites et moyennes entreprises dans la province de Québec.

Si vous vous êtes déjà demandé pourquoi il y a tant d’ex-banquiers canadiens (français) dans notre industrie, c’est à cause de cette construction adoptée par le gouvernement du Québec au milieu des années 80. Un tel partenariat n’existe qu’au Québec.

Dans le monde de l’IBC, nous devrions reconnaître Denzil Douglas de St Kitts, encore une fois pour avoir pris le risque de mettre en œuvre une nouvelle politique qui, à l’époque, n’avait été mise en œuvre par aucune autre nation. Ces hommes politiques sont les véritables créateurs de notre industrie et nous devrions tous lever notre chapeau en leur honneur.

Si tout se passe comme prévu, que ferez-vous dans cinq ans ?

En supposant que mes projets de domination du monde et ceux de mon conseil d’administration se concrétisent, nous espérons faire partie de l’entreprise la plus importante et la plus prospère du monde dans le domaine des visas, de la résidence et de la citoyenneté.

Lire l’article original sur imidaily.com.

L’IMI s’entretient avec le PDG du groupe Latitude, Eric Major

Date: 12 mars, 2020

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